Fusion des régions : réorganisation de la carte administrative de France
Suite à la réforme des régions au 1er Janvier 2016, la carte de France des acteurs publics se voit quelque peu modifiée.
En effet, plus question d'avoir dans une seule et même région deux préfectures, mais aussi par exemple deux Chambres Régionales des Comptes (CRC), deux Agences Régionales de Santé (ARS), ou deux rectorats.
Outre les sièges des conseils régionaux qui sont modifiés, ce sont tous les services publics en région qui voient leurs localisations évoluer.
Carte de France des nouvelles localisations de services publics
Habituellement je ne suis pas trop friand de ce style de carte "à lire" ayant recours à la forme comme variable visuelle.
En effet, ces cartes sont souvent moins esthétiques que celles représentant des données quantitatives, mais l'utilité de cette dernière l'emporte sur mes considérations personnelles, alors allons-y !!
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Des villes confortées, des villes reléguées
Sur cette nouvelle carte de France administrative, nous voyons clairement que certaines villes sont confortées dans leur rayonnement et leur suprématie régionale, et à l'inverse que d'autres villes vont souffrir de ce redéploiement.
En effet, des villes telles que Lille, Bordeaux, Lyon ou Strasbourg ne verront pas leur leadership contesté. Il sera même affirmé au sein de nouvelles régions aux frontières élargies.
Déclin des villes moyennes
A contrario, Amiens, Limoges, Poitiers, Châlons-en-Champagne, Clermont-Ferrand, Besançon semblent être les villes ayant déjà perdu la bataille du leadership et se voient compensées par quelques services de l'Etat, mais pas de quoi équilibrer et réparer la perte d'un siège régional ou d'une préfecture.
Le processus de métropolisation consistant à favoriser la concentration des emplois et des activités dans les villes les plus importantes semble se confirmer à la lecture de cette "simple" carte qui est loin d'être anodine.
D'autres villes perdent des services mais les compensations y sont plus importantes, c'est le cas de Caen face à Rouen ou de Montpellier face à Toulouse par exemple.
Enfin, certaines régions n'évoluent pas (faudra m'expliquer), les capitales régionales ne bougent donc pas. Leur influence restera la même : Orléans, Nantes, Rennes, Marseille.
Quels impacts aura cette fusion / réorganisation des régions sur les villes perdantes en termes d'attractivité, de prix de l'immobilier, d'emplois indirects impactés?
Pour l'instant, difficile à dire. Assistera t'on à un déclin des villes moyennes en France au profit de supers métropoles?