Carte de France du cancer : les régions les plus touchées
Sources : Score-santé
En France comme dans l’ensemble des pays développés, les cancers occupent une place importante en termes de mortalité.
La surveillance des cancers en France est principalement assurée par le réseau français des registres de cancers Francim qui couvrent près de 20 % de la population adulte.
Les données issues des registres, rassemblées au sein d’une base de données communes, permettent de produire régulièrement des estimations nationales de la mortalité par cancers.
Les cancers selon le sexe :
En 2011, le nombre de nouveaux diagnostics de cancer en France hexagonale est estimé à 207 000 chez l’homme et 158 500 chez la femme.
Avec 71 000 nouveaux cas, le cancer de la prostate reste de loin le cancer le plus fréquent chez l’homme avant le cancer du poumon (27 500 cas) et le cancer colorectal (21 500 cas).
Avec 53 000 nouveaux cas estimés en 2011, le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme avant le cancer colorectal (19 000 cas) et le cancer du poumon (12 000 cas).
Les cancers sont la première cause de décès chez l’homme et la deuxième chez la femme après les maladies de l’appareil circulatoire. Selon les données de projections du réseau Francim, le nombre de décès par cancer en 2011 est estimé à 84 500 chez l’homme et 63 000 chez la femme, soit respectivement des taux de 138,6 et de 77,6 pour 100 000 personnes-années.
Des avancées sont notables, chez la femme par exemple la mortalité lié au cancer du sein diminue depuis 15 ans. En revanche, la situation concernant le cancer du poumon est toujours aussi préoccupante puisque la mortalité est en constante augmentation.
La France et le cancer :
Comparativement aux autres pays européens, selon les données publiées par le CIRC, en 2008, la France affichait une position particulièrement défavorable en termes d'incidence (nombre de cas apparus pendant une année au sein d'une population) puisqu'elle était au 1er rang des pays les plus touchés chez les hommes et au 9e rang chez les femmes.
Attention toutefois aux conclusions hâtives, car le nombre de cancers est en partie fonction de l'activité de dépistage et celle-ci est relativement importante en France. En termes de mortalité, la situation était plus favorable puisque la France occupait le 25e rang des pays les plus touchés pour les hommes et le 33e rang pour les femmes.
La survie des patients atteints de cancers varie considérablement selon le type de cancer et le sexe. Selon l’étude récente réalisée à partir des données des registres du réseau Francim, la survie à 10 ans varie ainsi de 1 % pour le mésothéliome pleural et à 93 % pour le cancer du testicule. Les cancers de mauvais pronostic (survie à 10 ans inférieure à 33 %) représentent 40 % des cancers chez l’homme et seulement 16 % des cas chez les femmes. Les cancers de bon pronostic (survie à 10 ans supérieure ou égale à 66 %) représentent 52 % des cancers chez la femme et seulement 28 % chez les hommes. Ces résultats s’expliquent en grande partie par une fréquence plus élevée de cancers de mauvais pronostic chez les hommes (poumon, œsophage, foie…). En revanche, les femmes ont une incidence plus élevée de certains cancers de bon pronostic (sein, thyroïde).
Une amélioration de la survie nette à 5 ans est observée au cours du temps pour la plupart des cancers étudiés. Cette amélioration peut être attribuée au progrès des traitements pour certains cancers mais aussi, pour une grande part, à la précocité des diagnostics grâce notamment aux dépistages organisés ou individuels.
La prise en charge thérapeutique des cancers repose d’une manière générale sur la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Pour pratiquer ces types de traitements, les établissements de santé doivent depuis fin 2009 disposer d’une autorisation délivrée par les Agences régionales de santé (ARS).
Les cancers et facteurs de risque
Le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC) a réalisé une estimation de tous les décès par cancers attribués à quelques facteurs de risque en 2000.
Ainsi, le tabac serait responsable de 24 % décès par cancers, suivi par l’alcool (7 %), les agents infectieux (3,6 %), les expositions professionnelles (2,4 %), surpoids/obésité (2 %), l’inactivité physique (2 %), les traitements hormonaux substitutifs et contraceptifs oraux (0,9 %), les rayons ultraviolets (0,7 %), et les polluants (0,2 %).
Cancers : des disparités géographiques
La carte ci-dessus présente le taux standardisé de mortalité par cancer pour la période 2000-2013.
Taux standardisé : il s'agit du taux que l'on observerait dans le département s'il avait la même structure par âge que la population de référence, population France entière au recensement 2006.
Nous observons ici clairement une surmortalité par cancer dans les départements du Nord (du Nord jusqu'au Ardennes), de la Seine-Maritime, du Finistère, du Cher et de la Nièvre plus au centre.
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